Nincy
Un vent anormalement froid mordait ses chevilles. C'était la nuit la plus glacial de l'année, sur la rue. Habituellement, quand elle avait trop froid, elle se réfugiait au petit snack du coin, Chez John's, pour prendre un café et placoter un peu avec les autres filles; mais il était encore trop tôt pour une pause. La semaine avait été maigre, elle ne pouvait s'accorder un sursis. Mais elle se referait ce soir, le froid attire toujours les hommes les plus frileux. Beaucoup, préfère la chaleur humaine à celle de que leur offrait quelques degrés de plus sur le thermostat. Ils étaient chanceux, pensait-elle, ça faisait longtemps que le moindre contacte charnel ne la réchauffait plus. Elle était devenu se que les moins, complaisant appelait un cœur glacial. La raison pour laquelle elle se retrouvait, à 28 ans, sur la rue est trop laide pour être racontée. De toute façon peut maintenant la connaissait; elle n'en parlait plus. Elle n'était plus nouvelle dans le métier, les questions se faisaient plus rare.
Une voiture sombre, d'un modèle populaire quoique datant de quelque années, s'arrêta à sa hauteur.
«C'est combien ?» demande une voix guttural du fond de l'automobile. «Ça dépend de ce que tu veux que je te fasse mon choux.» Elle ne faisait pas tout, elle ne le faisait plus, mais elle voulait garder le client. Elle avait besoin de l'argent.
Sa réponse sembla satisfaire l'homme.
«Allez monte»
Dans la brève lumière du plafonnier elle regarda le client.
Mâchoire carré, menton pointu, une barbe de quelques jours, les cheveux mis court, d'un noir d'éden, c'est tout ce qu'elle pu apercevoir.
Il choisi l'endroit, un hôtel un peu miteux, mais loin d'être le pire qu'elle connaissait.
Tout le long du trajet, aucun mot ne sortit de ses lèvres, il se contentait de tenir fermement le volant en regardant d'un œil attentif la rue déserte du soir. De la pluie était tombé, ça se reflétait sur le bitume, sous les phares de la voiture.
Ils arrivèrent à l'hôtel, quelques rues plus loin. Après avoir garer la voiture, il montèrent , à l'étage sans se presser. Ils ne passèrent pas à l'accueil, il avait déjà la clé de la chambre.
Quand il l'introduisit dans la serrure, elle put l'observer un peu plus dans le halo jaunâtre du corridor. Il était petit, pas trop, mais tout de même plus que la moyenne masculine, munit d'une carrure plus musclé par contre.
L'intérieur de la chambre n'était guère mieux que l'extérieure. Utilitaire, était le seul mots qui la désignait.
Un lit qui en avait vu d'autres avant eux à l'édredon fatigué, deux tables de nuits en bois sombre, deux lampe de chevet du même modèle, mais d'on une seule est munie d'une ampoule, une porte, surement celle de la salle de bain, et une chaise de bois blanc écaillé. situé près de la fenêtre donnant sur l'enseigne d'un cinéma de quartier constituaient le décor.
Le client déposa son manteau sur la chaise et dit: «déshabille toi, je reviens.» Il entra dans la salle de bain.
Elle ne se pressa pas pour faire ce qui lui dicta. S'exposer au froid en quittant la mince chaleur que lui octroyait ses vêtements ne lui tentait guère.
Elle fit tout de même, sobrement, elle ne lui restait plus qu'un bas à enlever quand il sortit des toilettes, une bière déjà bien entamé à la main.
Il l'embrassa, ça gouttait l'alcool.
Il déposa sa bouteille sur le planché et la poussa, pas fort, mais tout de même fermement sur le lit.
Elle se laissa faire, quand il se coucha sur elle, s'était presque devenu une routine. Elle toute nue, lui, encore habillé.
Il la regarda profondément dans les yeux. On aurait dit qu'il cherchait quelque chose.
Il le trouva peut-être car il sourit et enleva son t-shirt. Sous le tissu, se trouvait un buste que les années avait sculpté. Une longue balafre qui semblait usée saillait de l'épaule gauche jusqu'au abdominaux. Elle ne lui en demanda pas l'origine, elle aurait peut-être dû. Il lui saisi les poignets de ses grandes mains, prit un foulard noir dans la poche arrière de son jeans et lui attacha les mains ensemble solidement.
«Je m'occupe de tout.»
Une mince lueur d'inquiétude passa dans ses yeux, mais son professionnalisme ne laissa rien paraître.
Il enleva le reste de ses vêtements avec beaucoup plus de hâte qu'elle ne l'avait fait. «Il n'a pas à craindre le froid lui.» Se surprit-elle à penser. Elle avait raison, il avait à se soucier d'autres choses plus importantes .
Une fois aussi nue qu'elle, il s'en donna à cœur joie. Mordant ici et là, juste assez pour laisser quelques marques rouge, grafignant à d'autres endroits avec ses ongles.
Laissant libre court à sa sauvagerie sexuelle sur le corps de la femme, le client poussait quelques halètements du fond de sa gorge. Dans ses actions brusques et rapides, il donna même quelques plaisirs à la femme qui était habituée à ne plus rien ressentir. Ses mouvements secs et rapides arrivèrent même à lui faire oublier le froid qui la tenaillait quelques minutes plus tôt.
Puis, son bras se tendit, quittant ses hanches il se tendit vers le tiroir de table de chevet. Tranquillement, pour ne pas alerter la femme, il déplaça la bible qui si trouvait prit un long couteau bien affilé et, en poignarda le ventre de la prostitué. Une fois d'un mouvement sec, une deuxièmes fois, puis une troisièmes, de plus en plus fort, de plus en plus vite. Il étouffa les cris de la femme avec sa main restée libre. Le corps se cambra sous les premier coups, mais devint rapidement immobile.
Après avoir jouit, il se retira, se leva tranquillement, prit la bière qui était resté au pied du lit, la termina d'une longue gorgée, essuya son couteau sur le couvre lit, le mit dans la poche de son manteau, se rhabilla et sortit. Il savait que quelques heures plus tard, la chambre serait de nouveau utilisable.
Ahh l'impulsion... l'impression aussi que tout s'atténue et qu'au fil du temps, l'on doit chercher plus loin en soi pour y trouver satisfaction. Mon interprétation...
RépondreSupprimerJ'aime la tournure que ce blog prend, lâche pas Anthony.
Malgré moi je pense: Patrick Sénécal.
RépondreSupprimerMais continue, c'est bien.
~Cyn
Ah c'est dur pour Anthony ca! Marie-Josée afficherait un sourire satisfait... :)
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